Technologie

Jusqu’où va aller l’imprimante 3D ?

Nous dirons que les chercheurs qu’ils soient européens ou américains ne connaissent pas de frontière. L’impression 3D, en constante progression, se met depuis ces dernières années au service de la médecine. Plus précisément, les chercheurs s’attèlent à la conception de prothèses. Les prothèses issues d’une impression 3D sont de loin moins chères que les modèles d’entrée de gamme. Les professionnels qui œuvrent dans ce secteur ont un leitmotiv qui leur est cher : fabriquer des prothèses personnalisées.

L’apport du duo imagerie médicale-impression 3D

Pour l’anecdote, quand l’impression 3D est utilisée dans le monde médical, on parle conception « additive ». Les progrès de l’imprimante 3D ont été rendus possibles par ceux réalisés dans le domaine de l’imagerie médicale comme l’IRM, le scanner, l’échographie, etc. En effet, il est désormais possible d’obtenir des images en trois dimensions de notre organisme. Ces images sont ensuite numérisées en vue de la programmation de l’imprimante.

La capacité de l’imprimante 3D ne s’arrête pas à la fabrication de prothèses personnalisées en un temps record. Les chercheurs se sont aussi attelés à la conception de maquettes du corps humain. Dans le jargon médical, on parle de « diagnostic préopératoire ». La reproduction du corps avant une intervention chirurgicale permet au médecin de répéter les gestes nécessaires pendant l’opération. Dans les faits, grâce aux maquettes 3D, on observe une rémission plus rapide des patients et beaucoup moins de complications pendant l’intervention.

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Vers une impression de tissus vivants avec l’impression 4D

La conception de prothèses qui coûtent 50 à 500 fois moins chères que les modèles classiques, c’est déjà une avancée notable. Le défi aura été la conception de cellules qui, une fois imprimées, évoluent comme les autres cellules vivantes. Cette ambition démesurée ne relève plus de la science-fiction désormais. Les chercheurs du laboratoire bordelais « Bio-ingénierie tissulaire » ont réussi à fabriquer des cellules de la couche superficielle de la peau. C’est à ces mêmes scientifiques que revient le mérite d’avoir produit des cellules des ongles, des cheveux ou des poils. De nombreux autres chercheurs s’activent pour concevoir des tissus de cornée ou des cellules osseuses à partir de l’impression 4D cette fois. Effectivement, le facteur temps constitue la quatrième dimension qui propulse les capacités de nos imprimantes 3D. Or, les cellules imprimées sont bel et bien vivantes.

Au-delà de l’aspect scientifique de cette question, on ne saurait passer sous silence les intérêts financiers qu’engendrent ces progrès. La fabrication dite additive de prothèses, de maquettes et de cellules vivantes, cela sert en premier lieu le monde médical. On dénote également l’intérêt que portent les industries de la pharmacologie et de la cosmétique pour ces avancées.

Ce qu’on peut retenir, c’est que les progrès de l’impression 3D ne semblent pas avoir de limites. Qui aurait cru il y a une décennie que l’on puisse désormais produire des tissus fonctionnels à partir d’une imprimante ? D’un autre côté, l’imprimante 3D devient plus que jamais un outil précieux pour mieux comprendre l’organisme humain.